Quelles alternatives au véhicule utilitaire pour les livraisons au dernier kilomètre

Conséquence directe du développement du commerce en ligne, la livraison du dernier kilomètre a un double avantage : celui de libérer le client du déplacement pour profiter de ses achats et celui de libérer les centres-villes de la circulation des véhicules individuels.

Mais compte tenu des émissions de gaz à effet de serre qui sont produites par les transports, des alternatives aux véhicules utilitaires sont nécessaires. Si les véhicules propres permettent de réduire la pollution, ils ne sont pas en mesure de résoudre la problématique de la densité du trafic ni de la rapidité des services. D’où l’intérêt de rechercher d’autres modes de transport plus adaptés.

Les utilitaires propres comme solution écologique pour la livraison du dernier kilomètre

Dans la mesure où le commerce en ligne est de plus en plus ancré dans nos modes de consommation, les opérateurs de la livraison du dernier kilomètre n’ont d’autres choix que de réduire leur impact environnemental en ayant recours à des solutions plus écologiques. Effectivement, afin d’améliorer les conditions de vies de leurs habitants, de nombreuses municipalités ont créé des zones à faible émission avec un accès limité ou interdit aux véhicules les plus polluants, dont les utilitaires. Dans certaines villes par exemple, les utilitaires thermiques ne sont autorisés à circuler en centre-ville qu’entre 6 h et 10 h 30 alors que les utilitaires électriques peuvent rester jusqu’à 11 h 30.

Dans ces conditions, les professionnels de la livraison tendent à se tourner vers les véhicules utilitaires électriques. D’ailleurs, conscients de cet impératif, les constructeurs automobiles sont de plus en plus nombreux à proposer des utilitaires à faible ou sans émission de CO2. Les grandes marques automobiles se sont rapidement adaptées aux énergies alternatives répondant au besoin de limiter l’empreinte carbone, raison pour laquelle on retrouve de nos jours différents types de véhicules utilitaires hybrides, au GNV ou 100 % électriques. À la différence de ce que craignaient les professionnels, l’autonomie de ces véhicules est parfaitement compatible avec le kilométrage moyen des livraisons urbaines, particulièrement lorsque l’opérateur dispose d’aires logistiques proches des zones de livraison.

Les limites des véhicules utilitaires propres

Si les véhicules utilitaires propres permettant de réduire l’empreinte carbone de la livraison du dernier kilomètre, les professionnels doivent faire face à de nouvelles problématiques dont l’urbanisation qui réduit de plus en plus l’espace. En effet, les villes sont aujourd’hui confrontées à une urbanisation croissante et rapide. En 2030 la population mondiale est estimée à 8,5 milliards de personnes dont 60 % vivront en milieu urbain. Ainsi, la livraison du dernier kilomètre sera limitée par l’espace en plus l’émission de gaz à effet de serre. À mesure que la densité urbaine augmente, la circulation deviendra de plus en plus problématique. Ce constat s’avère déjà d’actualité dans certaines villes européennes où la plupart des véhicules circulant en centre-ville sont des utilitaires légers où ils ont tendance à créer des blocages, notamment en stationnant dans la rue et dans les quartiers les plus animés.

D’autre part, la clientèle est également de plus en plus exigeante en ce qui concerne la rapidité des livraisons. Effectivement, le segment de la livraison instantanée ou dans la journée connait une croissance rapide, modifiant ainsi la chaine d’approvisionnement des entreprises. Dans un contexte où la circulation urbaine est déjà engorgée, il parait difficile pour les opérateurs de livraison de tenir leurs engagements. En s’appuyant sur les technologies, ils essaient tant bien que mal de réduire les délais de livraison avec des logiciels de suivi, des systèmes de chargement automatisés des véhicules ou des applications de conduite basées sur les analyses. Tous ces efforts semblent cependant amoindris par la difficulté d’accès au centre-ville des véhicules utilitaires, même propres. D’où l’intérêt de développer de nouveaux types de mobilité.

Des alternatives aux véhicules utilitaires pour les livraisons du dernier kilomètre

La solution idéale pour réduire l’empreinte carbone de la livraison, mais également l’encombrement constitué par les véhicules utilitaires s’avère être le vélo cargo. Il s’agit d’un vélo rallongé à l’arrière avec un dispositif de transport de charge. Ce mode de mobilité est déjà utilisé par diverses entreprises de livraison alimentaire à domicile. Souvent plus rapide que la voiture et beaucoup plus écologique, le vélo est un moyen intelligent de circuler en ville sur le dernier kilomètre.

Le vélo cargo cependant des limites en matière de rapidité, ce qui a conduit au développement des scooters qui sont plus efficaces. D’autre part, on assiste également à l’essor d’un nouveau canal de livraison conçu pour les zones urbaines les plus difficiles d’accès. Les professionnels pourront miser sur l’intelligence artificielle et la robotique pour gérer le problème de la congestion urbaine et de la pollution de l’air : on parle de la livraison par les airs par drone. Initié par Amazon aux États-Unis, ce projet pourrait rapidement voir le jour en France si les opérateurs obtiennent les licences correspondantes. Pratique et écologique, cette solution serait en mesure de réduire de façon significative les émissions de gaz à effet de serre tout en accélérant le délai de livraison.