Livraison au dernier kilomètre : quel type de véhicule utilitaire choisir ?

La livraison du dernier kilomètre est au cœur de l’attention de tous les professionnels de la logistique. Ce maillon final de la supply chain doit répondre à de nombreux enjeux notamment du point de vue environnemental. Pour y arriver, envisager une conversion des flottes des véhicules utilitaires en modèles zéro émission devient incontournable. Les constructeurs proposent actuellement une multitude d’utilitaires 100% électrique adaptée aux besoins de toutes les entreprises.

Qu’est-ce que la livraison au dernier kilomètre ?

La livraison du dernier kilomètre correspond à la dernière étape de la chaîne logistique afin d’assurer l’acheminement des marchandises vers le destinataire final à savoir un restaurant, un magasin, un bureau ou un logement. Ce dernier kilomètre concerne le B2B puisqu’il s’agit de la phase ultime d’approvisionnement des magasins en stocks de marchandises. Il est aussi lié au B2C avec les livraisons à domicile. Dans les grandes villes, cette notion est réellement appliquée au dernier kilomètre tandis que dans les zones rurales, elle concerne les 15 à 20 km finaux. Elle représente une étape cruciale dans la supply chain étant donné qu’elle est tributaire d’une myriade de facteurs tels que les moyens de transport en centre-ville, le trafic automobile ou encore la disponibilité du client pour réceptionner son colis.

L’activité s’est largement développée depuis l’essor du e-commerce. Son ampleur est telle qu’elle constitue une source de satisfaction pour deux tiers des clients. Avec les achats en ligne qui connaissent une constante progression et les délais de livraison express exigés par les consommateurs, la livraison du dernier kilomètre est au centre des stratégies des entreprises tout en ayant tendance à susciter l’inquiétude des municipalités.

Quels sont les enjeux économiques ?

La livraison du dernier kilomètre doit faire face à de nombreux défis économiques. Si en 2016, le chiffre d’affaires global enregistré par cette activité n’était que de 1,1 milliard d’euros, ce montant va passer à 2,6 milliards d’euros d’ici 2025 d’après Les Échos. D’après une étude menée par le cabinet Cap Gemini, les modèles de livraison du dernier kilomètre utilisés aujourd’hui ne sont pas viables à grande échelle selon 97% des entreprises ayant participé au sondage.

La demande devient plus dense et les consommateurs se montrent très exigeants sur les coûts. L’enquête a révélé que 48% des clients qui n’ont pas profité d’un service de livraison de qualité ne feront plus appel au distributeur en tort. Parmi les principaux motifs de leurs mécontentements figurent les retards de livraison, le coût du service et l’absence de livraison le jour-J. Par contre, si les prestations ont répondu à leurs attentes, 3 consommateurs sur 4 sont prêts à augmenter leurs dépenses. Pour l’heure, les entreprises capables d’assurer une livraison le jour même sont très rares. Le délai moyen d’acheminement est généralement supérieur à 3 jours.

Les enjeux environnementaux de la livraison du dernier kilomètre

À l’échelle nationale, le dernier kilomètre représente jusqu’à 20% du trafic ainsi que 30% de l’occupation de la voirie. Le chiffre le plus alarmant concerne les impacts écologiques puisque cette activité est à l’origine de 30% des émissions de gaz à effet de serre. À Paris, 1 véhicule sur 5 en circulation sert aux activités de livraison. Dans le cadre d’une politique de mobilité durable, il demeure indispensable de conscientiser les acteurs de la livraison sur les enjeux environnementaux de la filière. Une des solutions les plus efficaces pour abaisser la pollution atmosphérique urbaine consiste à convertir les flottes automobiles en véhicules à faible émission.

La livraison urbaine électrique devient encore plus incontournable depuis que les agglomérations de plus de 150 000 habitants doivent obligatoirement instaurer des zones à faibles émissions à compter de 2025. Dans ces grandes villes, les véhicules les plus polluants seront interdits et seuls les modèles porteurs d’une vignette Crit’air 1, 2 ou verte seront autorisés à la circulation.

Quels sont les modèles de véhicules utilitaires à privilégier ?

Pour rester performantes et productives au regard des nouveaux enjeux de la livraison du dernier kilomètre, les entreprises ont intérêt à choisir avec rigueur leurs véhicules utilitaires. Deux catégories s’offrent à elles : les modèles 100% électriques et les fourgons à hydrogène.

La liste des utilitaires électriques proposés par les constructeurs ces dernières années est particulièrement longue. Face au défi écologique lié au secteur du transport, ils ont étoffé leurs offres pour aider les entreprises à transiter vers l’électromobilité. Parmi les sorties les plus attendues pour 2022 figure le Ford e-Transit qui promet une des meilleures autonomies du marché visant 350 km. Équipé d’un puissant moteur de 269 ch et 430 Nm de couple, il propose un volume utile de 15,1 m3 et se décline en plus de 25 configurations possibles.

Sur le marché des fourgons à hydrogène, la bataille fait rage entre le groupe Stellantis et Renault. Le premier a lancé trois modèles fonctionnant avec cette motorisation alternative à savoir le Peugeot Expert, l’Opel Vivaro et le Citroën Jumpy. Les véhicules sont montés d’une pile à hydrogène de 45 kW associée à trois réservoirs d’hydrogène de 120 litres. Leur autonomie atteint les 400 km. Ils ne font pas mieux que le Renault Master Z.E. Hydrogen qui affiche un rayon d’action de 500 km et qui va se décliner en trois carrosseries à savoir Châssis Cab, Van et Citybus pour le transport de personnes.