L’électrification d’une flotte d’entreprise ne pose pas seulement l’enjeu du choix des modèles. L’exploitation, la rentabilisation et la maintenance du parc sur le long terme constituent d’autres sujets qu’il faut régler de manière raisonnée.
Le gestionnaire est appelé à réfléchir à la quantité d’équipements de recharge à mettre à la disposition des conducteurs concernés. Ce nombre est à adapter selon une série d’éléments, qui définit une situation propre à chaque flotte.
Tenir compte de la densité de la flotte
Les besoins en recharge des utilitaires ne sont pas les mêmes lorsqu’on considère une petite entreprise de livraison express et une grande société de déménagement. La densité de la flotte constitue donc un facteur clé dans le dimensionnement des infrastructures destinées à la réalimentation des équipements sur site. L’estimation de cette étendue ne se fait pas uniquement par le biais du comptage des véhicules. Le schéma de leur utilisation courante permet d’avoir un aperçu plus affiné de la consommation et du rythme d’usure de chaque recharge. Il s’agit alors d’établir les kilométrages et trajets effectués à la semaine, au mois, par an ou par jour.
Les caractéristiques des véhicules composant la flotte aident également à préciser les besoins en bornes de recharge. Autonomie des modèles, types de prise et de câble compatibles sont des éléments à considérer durant le diagnostic préinstallation. Le temps de recharge moyen de l’ensemble de la flotte et les plages de puissance maximale acceptée viennent étoffer les données des études préliminaires.
S’aligner aux recommandations officielles
Le nombre de bornes de recharge à prévoir pour une flotte d’utilitaires est à définir conformément aux dispositions obligatoires qui s’appliquent aux entreprises. Pour rappel, celles-ci calibrent le nombre d’infrastructures devant être disponibles selon la taille du parking. Les références sont de 5 à 10 % des places lorsque la structure en totalise moins de 40 et le double quand elle accueille plus de 40 voitures. Il est entendu que ces indications ne ciblent pas spécifiquement les utilitaires. D’un autre côté, les récentes mises à jour de la loi d’orientation sur la mobilité précisent les taux d’équipements électriques attendus dans les flottes d’entreprise. Actuellement, ces dernières sont censées être constituées de véhicules à faible émission à hauteur de 10 %, contre respectivement 20 % et 35 %, sous 2 et 5 ans.
Dimensionnement d’IRVE : exemples
Prenez l’exemple d’une PME qui compte 75 véhicules utilitaires légers dans sa flotte. Ce chiffre étant la moyenne recensée en 2021, pour les entreprises françaises, d’après l’Observatoire des flottes et de la mobilité. Une telle entreprise totaliserait actuellement un minimum de 7 véhicules électriques. Elle devra porter son quota à 15, puis 26 véhicules à faible émission, dans les 5 ans. En basant le calcul sur ses perspectives, la PME en question pensera à installer une infrastructure de recharge pour véhicule électrique, comptant au minimum 2 à 3 bornes. Une autre entreprise fictive avec une flotte plus dense de 250 voitures devra comptabiliser 88 véhicules électriques dans les 5 ans. Elle planifiera l’équipement de son site à hauteur de 18 bornes de recharge au minimum. Tout dépend, ensuite, des caractéristiques spécifiques de chaque flotte et des réalités dégagées lors du diagnostic effectué par les cabinets d’études IRVE. Ceux-ci prennent notamment en compte la compatibilité technique du site destiné à recevoir les installations.
Implantation des bornes de recharge pour flotte : quels prérequis techniques ?
La faisabilité d’un projet d’installation de bornes de recharge en entreprise est tributaire de la puissance disponible sur le site. Il s’agit concrètement de la puissance de raccordement délivrée par le fournisseur d’électricité, qui est variable selon les bâtiments. Le nombre de bornes de recharge correspondant aux besoins d’une entreprise peut dépasser les limites supportées par l’arrivée d’électricité. Des travaux de recalibrage doivent alors être planifiés en amont. En soulignant que l’installation de l’IRVE ne doit pas impacter les autres finalités d’utilisation du réseau dans sa globalité, à l’échelle de l’immeuble.
La mise en œuvre d’un projet d’implantation de bornes pour flotte électrique tient compte de la PIRVE, un cadre de référence chiffré défini dans la LOM. Celui-ci indique la puissance minimale d’alimentation requise, en fonction du nombre d’emplacements de parking. Dans ce contexte, une station destinée à alimenter un stationnement de 10 à 20 places requiert, par exemple, un minimum de 15 kVA. Les recommandations des intervenants certifiés IRVE permettent de décliner le cadre définitif de la mise en place de la structure de recharge pour chaque entreprise.
Choix d’équipements de recharge pour flotte utilitaire électrique
En fonction des données du terrain remontées lors de l’audit d’installation, chaque organisation choisit ses modèles et spécifications techniques d’équipement. Solliciter un devis de borne de recharge permet de sélectionner du matériel adapté à ses contraintes et à sa capacité budgétaire. Le marché actuel met en présence différents opérateurs qui structurent leurs offres pour répondre spécifiquement aux attentes des gestionnaires de flotte. Les équipements commercialisés présentent une conception capable de répondre aux enjeux récurrents de manière plus ciblée. Certaines bornes sont déclinées en version monostandard ou multistandards afin de convenir à tous types de véhicules électriques et de proposer des temps de charge acceptables. Les équipements embarquant des connectiques permettant un pilotage à distance, ou programmé, de la recharge se multiplient. Suivi de la consommation électrique, régulation de l’intensité de charge ou indication du taux d’occupation des bornes constituent des fonctionnalités bienvenues pour toute entreprise.
Devis d’installation IRVE pour flotte d’entreprise
Le prix de revient de l’implantation d’une station de recharge pour la flotte utilitaire électrique varie en fonction de différents paramètres (devis d’installation de bornes ici). L’étendue des travaux préliminaires requis, la typologie et les caractéristiques techniques des bornes retenues impactent de manière significative le coût. Par exemple, une entreprise qui alimente sa flotte sur le réseau d’un bâtiment IGH peut avoir à financer des ajustements sécuritaires spécifiques – de type sprinklage -, en plus des bornes proprement dites. Pour supporter les coûts occasionnés par l’installation, chaque entreprise peut faire valoir son droit à la prime ADVENIR. L’éligibilité à cette aide financière est soumise à un certain nombre de conditions, à consulter en amont de la conception de votre projet d’installation.